Nicotine, sucre, inhibiteur de monoamine oxydase

Nos chers substituts nicotiniques ne suffiraient pas à nous sevrer du tabac.
Les sucres du tabac participent à l’addiction, avec leur action inhibitrice de monoamine oxydase, qui disparaît au bout de 15- 20 jours d’arrêt du tabac sous substitut nicotinique. Cette disparition entraînant un manque, ceci expliquerait la première vague de rechute fatale des 15-20 jours d’arrêt, malgré le substitut.
Rappelons que le taux d’arrêt définitif du tabac avec l’aide du substitut nicotinique est de seulement 15%.
Encourageant, non?

Arrêter de fumer ? Ne comptez pas sur les patchs à la nicotine !

Par Jean-Pol Tassin
Propos recueillis par Daphnée Leportois

Article du NouvelObs du 13-01-2012.
http://leplus.nouvelobs.com/contribution/230994-arreter-de-fumer-ne-comptez-pas-sur-les-patchs.html

85% des personnes qui arrêtent de fumer avec des gommes ou des patchs à la nicotine vont rechuter. Avec un placebo, le pourcentage monte à 90%. La différence est donc minime et prouve bien l’inefficacité des patchs nicotiniques. Les résultats de la dernière étude américaine ne font que confirmer ce phénomène.

On sait depuis quelque temps que la nicotine n’est pas le facteur unique de l’addiction tabagique. Il existe plus de 3000 composés dans la chimie du tabac, dont certains sont présents naturellement ou ajoutés ; c’est le cas des sucres. Théoriquement, ces sucres servent à adoucir la fumée et à donner du goût. Mais leur véritable objectif pourrait être tout autre.

Ces sucres sont en effet importants dans le développement du phénomène d’addiction. Quand ils se décomposent, par l’action de la chaleur, ils fabriquent des aldéhydes, qui sont des inhibiteurs des monoamines oxydases, des enzymes qui dégradent les neuromodulateurs dont la tâche est de transmettre l’information dans le cerveau.

Quand on observe le cerveau des fumeurs, on constate que l’activité de ces enzymes baisse de 40%. Bloquer ces enzymes augmente la quantité de neuromodulateurs. Or, pour que la nicotine soit addictive, il faut que la quantité de certains neuromodulateurs soit plus élevée que la normale.

Seule, sans tabac, la nicotine active la noradrénaline, qui est chargée de traiter les événements extérieurs. Ce neuromodulateur agit en temps normal de manière couplée avec la sérotonine, dont le rôle est de protéger des événements extérieurs. Or la nicotine bloque l’action de la sérotonine. Sous l’effet de la nicotine, la noradrénaline est donc activée, mais comme la sérotonine est stoppée, le système se grippe. On peut donc dire que la nicotine active la noradrénaline mais serre les freins de la sérotonine.

C’est là qu’interviennent les sucres : ils empêchent la nicotine de serrer les freins de la sérotonine en augmentant sa quantité et mettent ainsi en marche le système noradrénaline-sérotonine. Le « miracle » du tabac, c’est que la cigarette contient à la fois le produit addictif, la nicotine, et ceux qui lui permettent d’être actif, les inhibiteurs des monoamines oxydases. Toutes les drogues qui entraînent une dépendance activent au niveau moléculaire ce système.

L’addiction viendrait du fait que les drogues provoquent un découplage entre la noradrénaline et la sérotonine. Chez le toxicomane en manque, les deux systèmes ne fonctionnent plus en harmonie, ce qui provoque un malaise. Reprendre du produit, c’est réactiver l’ensemble noradrénaline-sérotonine et soulager ce manque.

C’est pour cela que les fumeurs vont en quelque sorte s’auto-médiquer et se retourner vers la cigarette, d’autant plus que le tabac est un des produits les plus addictogènes qui soit : 28% des gens qui ont fumé vont devenir dépendants (contre 15% pour la cocaïne).

Et ça ne dépend pas de la quantité de nicotine absorbée, mais bien plutôt de la vulnérabilité de l’individu[1]. La sensation de manque est en effet un phénomène psychique qui s’appuie sur le processus physiologique que je viens de décrire. Le malaise dû au découplage du couple noradrénaline et sérotonine n’apparaît que lorsqu’il y a perception et traitement – éventuellement inconscient – de l’environnement. On ne ressent d’ailleurs pas le manque lorsque l’on dort.

Vous l’aurez compris : ce n’est donc pas la nicotine à elle seule qui crée l’addiction et l’effet de manque. C’est pourquoi tout substitut tabagique efficace ne peut être constitué de la seule nicotine, mais doit être allié à un produit qui débloque la sérotonine, afin d’éviter la souffrance liée au découplage.

Pourquoi alors les patchs semblent-ils fonctionner sur le court terme ? Simplement parce ce que, lorsqu’on a fumé pendant longtemps, les inhibiteurs des monoamines oxydases, ces enzymes qui empêchent la nicotine d’agir en maintenant les neuromodulateurs à un niveau faible, restent présents dans l’organisme pendant quinze jours à trois semaines. Pendant ce temps, la nicotine du patch peut agir sur le cerveau comme lorsque le patient fumait !

Petit à petit, le corps va se libérer de ces substances accumulées qui inhibaient les monoamines oxydases. Et ce n’est pas sans raison que la première vague de rechute avec « substitut nicotinique » se situe 15-20 jours après la dernière cigarette.

Sur le long terme, s’il existe une différence minime entre patchs et placebo, elle pourrait s’expliquer par la motivation. Les gens qui prennent des gommes pourraient être en plus grande souffrance. Quant à ceux qui continuent à mâcher des gommes même s’ils ont arrêté de fumer depuis bien longtemps, c’est vraisemblablement parce que ce sont des excitants qui augmentent l’attention et les capacités intellectuelles.

Il est important que les personnes qui souhaitent arrêter de fumer soient au courant et ne culpabilisent pas si elles ne parviennent pas, même avec l’aide d’un patch ou d’une gomme, à arrêter la cigarette.

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[1] 75% des gros fumeurs sont anxio-dépressifs et utilisent le tabac comme une automédication pour supporter leurs malaises psychiques.

Test de Fagerström

J’ai obtenu 6 au test (dépendance moyenne)!

Le test de Fagerström a été décrit pour la première fois en 1978 par Fagerström sous l’appellation de questionnaire de tolérance et comportait huit questions. Il a par la suite été modifié (retrait de deux questions et modifications de deux autres) et renommé en test de dépendance à la nicotine en 1991 par Heatherton. En 2012, il a été renommé en test de dépendance à la cigarette par Fagerström sans que le questionnaire soit modifié.

Le test de Fagerström est composé de six questions:
1- Le matin, combien de temps après être réveillé(e) fumez-vous votre première cigarette ?
2- Trouvez-vous qu’il est difficile de s’abstenir de fumer dans les endroits où c’est interdit ?
3- A quelle cigarette renonceriez-vous plus difficilement ?
4- Combien de cigarettes fumez-vous par jour ?
5- Fumez-vous à intervalles plus rapprochés durant les premières heures de la matinée que durant le reste de la journée ?
6- Fumez-vous lorsque vous êtes malade au point de devoir rester au lit presque toute la journée ?

En fonction des réponses données, un score de 0 à 10 est obtenu ; la dépendance est ainsi jugée nulle si le score est de 0 à 2, faible de 3 ou 4, moyenne de 5 à 6 et forte de 7 à 10.
Deux questions semblent plus particulièrement importantes et sont parfois regroupées au sein d’un test simplifié : le nombre de cigarettes fumées dans la journée, et le temps écoulé entre le réveil et la première cigarette. Le score obtenu varie de 0 à 6 ; en fonction du résultat, la dépendance est estimée nulle, moyenne ou forte.

Vu sur wikipedia.

Janvier 2014

desfumesparfumesagenda

N’hésitez pas à cliquer dessus!!

Conversion très arbitraire :
Patch : nombre de mg = nombre d’unités- cigarettes (type Malboro rouge)
Ex: 1 patch de 21 mg équivaut à la conso de 21 cigarettes
Comprimés sublinguaux : 1 comprimé = 1 unité- cigarette (type Malboro rouge)
Les miens sont dosés à 1 mg.
E cigarette : 1 réservoir de 1,6 mL de eliquide dosé à 16 mg= 30 cigarettes (type Malboro rouge)
Je regarde ce qui a été consommé dans la journée et je fais ma conversion.
Ex: la consommation de 0,4 mL équivaut à une consommation d’environ 7 cigarettes.

Sur le tableau, les unités en ordonnée correspondent à des unités- cigarettes.

Les comprimés sublinguaux

Je suis ravie de ces comprimés!
La cigarette électronique m’a brûlé les lèvres et abîmé mes dents…
Le patch n’a pas la dimension « orale » qui me plaît tant dans la cigarette…
Les gommes sont pleines d’effets indésirables.
Ces comprimés sont à faire fondre sous la langue…Avantage? Ils ne fondent pas aussi vite que les comprimés à sucer – donc on en prend moins!
En plus, il n’ont pas d’Aspartam (effet laxatif et autres…).
J’espère que ceux- ci vont bien m’aider et que je vais arriver à les diminuer régulièrement pour ne pas tomber dans la dépendance.
Vais- je arriver à ne pas dépasser les 24 comprimés quotidiens? Allez, je compte et je vous en dis plus la semaine prochaine!!
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Les comprimés sublinguaux qui contiennent 2mg de nicotine ont le même taux d’efficacité que le patch et les gommes. Ils diffusent la nicotine par les vaisseaux sanguins situés au dessous de la langue. Ils permettent d’arrêter de fumer sans souffrir, en apportant beaucoup d’avantages par rapport aux autres substances nicotiniques. En le déposant sous la langue pendant 20 à 30 minutes, il ne crée aucun problème, car il a un bon gout et une bonne odeur. Après le traitement, si le patient réussit à arrêter définitivement de fumer, ce type de médicament permet de débarrasser rapidement l’organisme du monoxyde de carbone qui le pollue.(…) Ce type de médicament n’entraîne pas des effets secondaires comme les autres sauf un simple mal de tête au début du traitement. Pour réussir au traitement d’un comprimé sublingual, il faut connaître le niveau de dépendance à la nicotine afin d’adopter le dosage correspondant à cette dépendance. En cas de forte dépendance, il faut 16 à 24 comprimés par jour en le combinant avec le patch si nécessaire. Dans le cas où la dépendance est faible, on prend 8 à 12 comprimés par jour.

Vu sur : http://www.feminimix.com/

Freud et le tabac

« Il existe peu de comportements humains qui, pourvus de signification réelle ou imaginée, n’aient retenu l’attention de Freud. Fumer au premier abord très simple, est en réalité riche en significations potentielles. L’œil de Freud a pu être attiré par la forme phallique du cigare ou de la cigarette, par la nature orale de ce comportement avec ses affinités avec la tétée et le sein et encore par le symbolisme du feu. Freud était  tabacomane, en dépit de graves maladies (maladie cardiaque grave, cancer de la bouche), il n’a pu arrêter de fumer.

Freud a intégré la motivation de fumer dans sa théorie générale de la sexualité (1905), il a été suivi par d’autres auteurs. 

Dans une orientation psychanalytique, O.LESOURNE  a fait une enquête auprès de grands fumeurs et anciens grands fumeurs et auprès de jeunes de 8 à 16 ans. Elle applique la méthode psychanalytique pour mettre en évidence, les problématiques inconscientes qui semblent se cristalliser autour de l’habitude de fumer. Elle relève des constantes et fait une interprétation de la passion de fumer: Le grand fumeur ne maîtrise pas son habitude, il fume cigarette sur cigarette sans savoir pourquoi, dans une sorte de besoin pressant et non explicité. Le plaisir de fumer, dans cette grande consommation, est souvent réduit à la cigarette après le repas ou bien à la première cigarette au lever,…les autres sont du domaine du besoin et l’accoutumance à la nicotine ne serait pas seule en cause .

De ces concepts freudiens pour comprendre les motifs inconscients des fumeurs, nous avons retenu: 
 
 
1.1.4.1. l’identification

La notion d’identification doit être évoquée: L’identification commence à la naissance, elle aboutit à l’élaboration d’images de référence et permet l’éclosion d’un sentiment de soi différentié. On se construit par imitation, incorporation de modèles et les héros que sont nos parents, nos amis, nos maîtres sont peut-être aussi fumeurs ; le tabagisme d’une personne peut être confondu, assimilé à ses qualités : « je fume comme…, je suis comme… »

1.1.4.2. L’oralité:

Le tabagisme est lié à l’oralité infantile, le premier état de tension interne est celui de la faim et les premières satisfactions sont liées au plaisir de l’allaitent. L’utilisation de la bouche pour fumer et l’investissement quasi-alimentaire de la fumée que l’on avale, permettent de retrouver les premiers plaisirs de l’oralité ; le tabagisme est l’équivalent des mécanismes de défense que mettent en place les nourrissons pour éviter les angoisses liées à la faim (remplacement de la tétée par des suçotements divers). Pour l’adolescent puis l’adulte, les tensions qui n’arrivent pas à être résolues amènent à réutiliser la primitive auto-satisfaction. Le paquet de cigarettes est toujours disponible, ce qui est sans arrêt vérifiable, Chaque fois que le fumeur le désire, le « sein-cigarette-fumée-
lait » vient soulager la tension intérieure d’une manière inépuisable. Et ce n’est pas par hasard que l’on parle de sevrage… En relation avec tout cela, toutes les situations de séparation auront tendance à déclencher ou aggraver le tabagisme (divorce, deuil, échec, etc.) L’importance de ces motivations orales du tabagisme est illustrée par l’explosion des autres comportements de même ordre qui surviennent lors de l’arrêt du tabagisme: boulimie, mastication de chewing-gum, consommation d’alcool.  
C’est par la bouche que passent les premières expériences libidinales importantes : le sein, le biberon, la tétine, la nourriture. De même le fumeur se rassure en prenant quelque chose en bouche. Il n’y a rien de déviant: le tabac constitue une « soupape de sécurité ».
le premier état de tension interne que ressent l’être humain est probablement la faim, c’est aussi et par là même le lieu primaire des premières satisfactions. Trop bien satisfait, mal satisfait…, il laisse une marque, une empreinte, et l’adulte retournera à ces premières satisfactions ou à ses premiers déplaisirs pour venir combler un ressenti de manque, ou une recherche de satisfaction: boulimie, alcoolisation, anorexie, renvoient aussi à cette problématique.

 
1.4.4.3. l’objet transitionnel

Autre thème omniprésent, c’est l’insécurité du fumeur: le besoin d’avoir le paquet avec soi, même si on sait qu’on ne va pas fumer.     Ce besoin de réassurance a pu être mis en lien avec l’objet transitionnel de WINNICOT . C’est lui qui a théorisé cet objet auquel l’enfant s’agrippe, qu’il peut sucer, sur lequel il porte les caractéristiques de la mère. Ce « dodo », ce « doudou »… lui permet d’acquérir une certaine autonomie par rapport à sa mère, cet objet lui permet de structurer les périodes d’absence de distance de la mère en permettant de réduire l’angoisse. la cigarette que l’on touche, sa chaleur, sont odeur, son goût, présente une certaine similitude avec l’objet rassurant que le petit enfant emmène partout avec lui.

1.1.4.4. l’analité

La question freudienne de l’analité a été moins développée. Elle renvoie dans le développement de l’enfant à cette période intermédiaire où la maîtrise des sphincters est acquise neurologiquement par l’enfant et où il peut alors accéder à la propreté sphinctérienne. L’enfant a acquis la marche, il explore le monde qui l’entoure, peut se heurter aux volontés de l’adulte interdicteur. A cette période le cadeau que l’enfant fait ou ne fait pas de la propreté dépend de lui, on a rattaché cette période aux relations sadique et masochisme et tout ce qui relève, dans la vie adulte d’un caractère méthodique, rigide et à l’inverse le laisser aller, le laisser faire, tout ce qui est de l’ordre du garder, amasser, collectionner ou à l’inverse casser, briser…pourrait relever d’un excès de contraintes lors de cette période, d’un jeu subtile et traumatisant entre l’enfant et les adultes, où plaisir-déplaisir sont intimement liés.
 
O.LESOURNE  a relié la conduite du fumeur à des conduites masochistes. Masochisme moral, avec des connotations suicidaires dans la conduite, sorte de jeu avec la mort mais d’une nature plutôt infantile avec une sorte de pouvoir magique, avec dévaluation de l’image de soi.
Il semble également exister une atmosphère de saleté qui peut provoquer une certaine jouissance, on a pu voir dans ce plaisir déplaisir lié au tabac une similitude les « joies de l’excrétion » . On notera aussi le côté agressif du fumeur qui agresse l’entourage mais est aussi agressé par toutes les contraintes actuelles imposées au fumeur.

 Dans son interprétation l’auteur a également lié l’analité au thème de la gestualité : les divers gestes pour sortir son paquet, allumer sa cigarette, sont souvent ceux qui manquent le plus à l’arrêt du tabac. Ces gestes compulsionnels ressemblent à un passage à l’acte proche de l’expulsion motrice de tensions et relève pour elle du stade anal
Le balayage des différents motifs qui amènent au tabagisme et à son maintien, nous permet d’appréhender les différents degrés de dépendance psychologique qui sont à prendre en compte. C’est toute la personnalité du sujet qui est en cause et qu’il faudra traiter.

L’entretien d’évaluation dans l’aide au sevrage devra donc tenir compte de la nature du manque lors du sevrage et de ses conséquences dans le vécu du sujet abstinent car il réveille et parfois révèle les manques jusque là camouflés.

Notre sentiment, après plusieurs années de soutien psychologique auprès des sujets les plus en difficultés lors du sevrage, est que le tabac est venu, lors de l’adolescence, étayer l’édifice en cours de construction de la personnalité, à ce moment de passage vers l’état adulte. Le tabac a permis de  compenser par exemple: 
– une fausse aisance sociale (phobie sociale, estime de soi négative), 
– une revendication affective non exprimée (cigarette refuge, amie),  
Le tabac amène calme et détente à l’anxieux et au dépressif. Il permet de gérer les situations stressantes.

Au cours du sevrage, le soutien psychologique consistera à aider la personne à dépasser « ses manques », à  reprendre, dans un objectif de maturation adulte, les développements psychologiques qu’elle n’a pas terminés. Cela demande parfois une vraie psychothérapie, au même titre que tout sevrage à une autres drogue.

Mais, heureusement, tous les candidats au sevrage tabac n’ont pas besoin d’une psychothérapie. »

extraits de « APPORT  DE LA PSYCHOLOGIE DANS LE SEVRAGE AU TABAC » DIPLOME INTER-UNIVERSITAIRE de TABACOLOGIE
Année universitaire 
1999-2000

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Ayé! Mais je ne dors plus…

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Ayé! Je ne fume plus depuis deux jours. Mais…je ne dors plus la nuit.

Et pourtant, le non fumeur dort PLUS FACILEMENT, MIEUX et PLUS LONGTEMPS que le fumeur.

Alors…j’ai hâte!!

Voici un article tiré de l’ « American Journal of Epidemiology »

 » Les fumeurs dorment moins profondément et moins longtemps. C’est le résultat d’une recherche menée aux Etats-Unis. Les troubles du sommeil disparaissent quand on arrête de fumer, explique l’Association suisse pour la prévention du tabagisme.

6’400 personnes ont accepté de faire surveiller leur sommeil pendant toute une nuit à domicile, en passant des tests médicaux complets. Des chercheurs de l’université américaine Johns Hopkins ont ensuite évalué ces enregistrements pour découvrir des différences notables. Les personnes-tests n’ayant jamais fumé s’endormaient plus vite après avoir éteint la lumière, avaient un sommeil profond plus long et dormaient plus longtemps dans l’ensemble.

Chez les fumeurs au contraire, la première phase de sommeil léger était plus longue de 24 pour cent, et les phases de sommeil profondétaient plus courtes de 14 pour cent, indépendamment de la durée du tabagisme et du nombre de cigarettes fumées par jour. Aucune différence n’a pu être décelée non plus si, par exemple, quelqu’un allumait une cigarette encore dans les quatre heures avant d’aller fumer.

Arrêter de fumer améliore le sommeil
Les chercheurs n’ont observé par ailleurs aucune différence entre les différentes phases de sommeil des personnes n’ayant jamais fumé et des personnes ayant arrêté définitivement de fumer. On peut en déduire qu’un arrêt du tabac fait reculer les troubles du sommeil déclenchés par la consommation de cigarettes, explique l’Association suisse pour la prévention du tabagisme.

La nicotine contenue dans la fumée de cigarette agit directement sur le système nerveux central. Elle agit sur certaines parties du cerveau, d’où sont envoyés des messagers qui influencent le rythme veille-sommeil. En conséquence, les phases de sommeil léger augmentent et les phases de sommeil lourd diminuent.

Ces troubles du sommeil peuvent entraîner une insatisfaction quant à la qualité du sommeil, diminuer la vigilance pendant la journée et amoindrir la qualité de vie.

Source: Lin Zhang et al., Cigarette Smoking and Nocturnal Sleep Architecture, in: American Journal of Epidemiology 2006; 164: 529-537
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